J’ai dernièrement été contacté par un « journaliste » qui voulait savoir mon opinion sur le mouvement #MeToo et #BalanceTonPorc. J’ai donc répondu avec grand plaisir à ses questions. Malheureusement, et comme je m’y attendais, le fameux « journaliste » a fini par publier une demi-phrase de notre interview de plus de 1000 mots (ci-dessous) ; Nul besoin de mentionner le fait qu’il a complètement déformé mes propos. Il me semble qu’il voulait descendre coûte-que-coûte le métier de coach en séduction, mais il a été clairement déçu de ne pas trouver de propos choquants dans mes réponses—il a choisi de tout ignorer. Vive le journalisme de piège à clics. Voici donc, en exclusivité mondiale, l’Interview complète. Enjoy!
Ça fait combien de temps que tu es coach ?
Ca fait 10 ans maintenant. Et je peux déjà vous dire que les mentalités ont beaucoup changé !
En tant que coach en séduction comment observes tu la polémique #balancetonporc et #metoo ?
Nous sommes tous concernés. En tant que coach en séduction et de développement personnel, je suis ça avec un grand intérêt. D’un côté, c’est très positif, du fait que toute femme devrait être respectée quelque soit le contexte ; personnel et professionnel. Et que si on abuse d’un pouvoir professionnel pour essayer de faire à une femme quelque chose dont elle n’a pas envie, c’est que, moralement, on touche le fond.
D’un autre côté, ça nous oblige tous de nous remettre en compte. A-t-on toléré ce genre de comportement chez des amis, qui ont des tendances trop machistes? La question se pose.
Ce qui est sûr, c’est que ce mouvement a permis une prise de conscience collective. En tant qu’hommes, nous avons tous des sœurs, des cousines et des mères, l’idéal est de traiter une étrangère comme on voudrait que sa sœur soit traitée. J’espère vraiment que la majorité des hommes ont au moins réfléchi à leur comportement, plutôt que de se sentir ciblé – nous n’avons pas tous besoin d’être sur la défensive.
Lors de tes coachings le comportement de tes élèves ont-ils changé ?
Ce qui est curieux, c’est que si vous revenez 5 ans, 10 ans auparavant, tout mon challenge était de convaincre des hommes hyper-hésitants à franchir le pas. Là, on parle de gens qui n’osent pas du tout parler aux femmes, encore moins avoir des comportements irrespectueux.
Aujourd’hui, j’ai tendance à faire encore plus attention. Mes clients sont d’accord. Nous sommes d’accord, il faut pouvoir franchir le pas, parler aux femmes et pouvoir exprimer notre admiration ou notre attirance, mais il faut qu’on fasse très attention à ce que le respect envers elles soit clair, et peut-être même explicite, tout au long du processus de séduction, courtise et/ou relation à long terme.
De quelle manière ? Quelles sont leurs inquiétudes ?
Une majorité de mes élèves sont des hommes intelligents, intéressants, qui ont eu une adolescence où ils n’ont pas connu assez de succès avec les femmes. La réaction de certains coaches étaient de les « monter » contre ce destin qui leur a servi de mauvaises cartes. C’était pratiquement une relation conflictuelle envers les femmes, qui a été imaginée par certains coachs.
Je ne m’inscris pas dans cette vision des choses. Pour moi, l’ultime but est de passer de très bons moments – et il faut que ça soit réciproque – c’est une condition fondamentale – Sine qua non. En d’autres termes, le meilleur séducteur est jugé par le niveau de bonheur et de satisfaction qu’il génère chez sa compagne.
Le comportement des filles a t-il changé ? Comment l’observes-tu ?
Oui. Et c’est une bonne nouvelle. Il n’y a pas plus séduisant, plus intéressant, qu’une femme qui a confiance en elle. Les femmes sentent qu’elles ont de plus en plus d’assurance, et c’est très bien comme ça. Si vous voyez une étrangère épanouie, soyez heureux, cela veut-dire que votre sœur, votre mère, et votre fille seront plus épanouies. Nous sommes tous dans le même bateau.
As tu adapté tes méthodes ?
Oui. En quelque sorte, la séduction devient plus facile – si vous savez vous y prendre – avec une femme qui assume qui elle est, qui est plus confiante et épanouie. Nous avons tous à y gagner.
Je pourrais dire qu’on « transitionne » d’un esprit de conquête à un esprit de collaboration, de bonne compagnie – un esprit ou tous les deux on contribuent à créer des moments mémorables.
Sur ton site j’ai vu que tu évoquais de plus en plus de thématiques de développement personnel au-delà même de la séduction. C’est en élargissant ton discours que tu t’adaptes ?
On commence tous avec la séduction – vous n’arrivez pas à avoir des rendez-vous, vous jugez que c’est urgent, et du coup, vous cherchez des solutions en ligne. Après avoir appris quelques techniques, vous vous rendez-compte que la meilleure « technique » est de s’investir sur long terme pour devenir « la meilleure version de vous même. » Et ça, j’y crois depuis plus de dix ans.
Au niveau argent, est-ce qu’il y a eu une baisse des demandes de coachings ? Cela t’a fait perdre de l’argent ?
Les besoins changent. Ils évoluent. Mais je ne constate aucune baisse. Par contre, les questions deviennent plus intellectuelles – des fois même plus philosophiques. Pour vous donner un exemple, il ne s’agit plus de répondre à une question du genre « comment je fais pour qu’elle ait envie de sexe? » mais plutôt « quel est mon rôle en tant qu’homme et partenaire dans sa vie? »
Tu penses qu’à l’avenir ce sera toujours rentable d’être coach en séduction ?
Oui, je ne vois pas pourquoi pas. Nous évoluons, nos besoins, aussi. Mais aurons tous besoin de nous surpasser, de faire mieux, de vivre mieux, de rencontrer les personnes dont on rêve.
Qu’est-ce que tu penses de la drague de rue ? Est-elle trop agressive?
Vous pouvez être courtois ou minable, dans une rue vide où une femme se sent vulnérable, comme vous pouvez l’être sur Tinder, là où elle est sur son canapé, bien au chaud et en sécurité. Il faut respecter l’espace mental et émotionnel de l’autre, quelque soit le contexte. Franchement, la plupart de mes clients se concentrent maintenant à créer une vie sociale assez riche et dynamique qu’il ne ressentent pas le « besoin » de draguer en rue. Et puis, si vous voyez une femmes stressée, pressée d’aller au boulot, bon sang, foutez-lui la paix.
[Fin de l’interview]
LIRE ENSUITE : Comment démasquer un pervers narcissique
Je suis tombé sur ce site par hasard,il y a peu en fouillant dans google et puis tellement que c’était passionnant je me suis mis à passer en revue les articles(2010,2012…),mêmes les commentaires,je les lisais un à un. Franchement,tu es doué,cette interview tendancieuse m’a fait comprendre que tu es #SAGE. Merci KAMAL.
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